Dans le projet collectif « D’ici, ça ne paraît pas si loin… », plusieurs séries dialoguent. L’une d’elles, spécifiquement produite pour le projet, s’intéresse aux immigrés en Nouvelle-Aquitaine. Tous. Jeunes ; de première ou de troisième ou quatrième génération ; anciens, de toutes couleurs et de tous horizons. J’ai choisi de faire poser ces personnes visages masqués derrière leurs mains pour souligner la question du faciès mais aussi la main, premier outil de la main-d’œuvre. Le titre provient d’une expression employée dans le marais poitevin pour désigner, à l’époque de la prospérité de la région, les personnes venues de la Vendée voisine, en quête de travail. Tous ces portraits ont fait également l’objet d’une collecte de témoignages.